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Elections présidentielles 2012 - réflexion sur les partis représentés / I les Droites
I LES DROITES
UMP
La politique de l’UMP à été un désastre durant 5 ans et le programme proposé pour les élections de 2012 s’inscrit dans la continuité de ce qui a précédé. Il s’agit de poursuivre son entreprise de casse sociale, sa logique de légitimation de la xénophobie, son écologisme de surface qui ne fait absolument pas illusion et qui menace l’ensemble de la biodiversité, tout cela pour faire quelques cadeaux aux riches. Il n’y a, dans ce programme, aucune perspective d’amélioration de la situation présente. Ce parti est véritablement dangereux. S’il continue d’être au pouvoir, la situation va vite devenir invivable pour de plus en plus de personnes. Sarkozy et sa clique de capitalistes cyniques doivent dégager pour de bon !
FN
Nous avons déjà rédigé, il y a quelques mois, un article détaillé intitulé l’extrême droite contemporaine, où nous expliquions en détail pourquoi le FN représente une impasse et une imposture. Quiconque ne s’est pas arrêté au discours démagogique de marine lepen, mais a pris la peine de regarder son programme, constate qu’a part quelques mesures en faveur du service publique, dont on doute qu’elles seraient mises en application, il s’agit d’un véritable programme de droite, un programme d’exploitation des travailleurs en faveur du patronnât. Que pourrait-on attendre d’une héritière de multimillionnaire. On constatera aussi que le FN n’a rien perdu de sa xénophobie. A moins d’être nostalgique des conditions de vie des travailleurs du XIXème siècle, il n’y a rien à espérer de ce parti. Nous le répèterons encore, le FN cherche à exalter la haine des pauvres travailleurs et chômeurs français envers les étrangers, tout cela pour redonner le pouvoir à une bourgeoisie nationale déshéritée par la mondialisation économique. Le FN défend sa posture bourgeoise par l’idée du mérite. Le patronnât gagne beaucoup parce qu’il est méritant, les ouvriers sont moins méritants et gagnent donc moins. Quelle hypocrisie de la part d’un parti à la tête duquel se trouve une héritière à qui l’on a donné toutes les cartes pour arriver là, et où une personne exerçant une profession intellectuelle se retrouve cadre en quelques semaines, alors que des ouvriers militants de longue date n’y parviennent quasiment jamais. Pire encore, le FN se veut apparaître aujourd’hui comme un parti Républicain, mais continue en coulisses de se revendiquer de l’OAS (organisation armée secrète), une organisation terroriste qui avait pour but d’abattre la république de De Gaulle afin de poursuivre la guerre d’Algérie. Il contient également dans ses rangs des adorateurs du reich, des anciens du GUD et d’Occident qui continuent d’entretenir des liens avec les groupuscules d’Ultra Droite. Voici la preuve que le FN est loin d’être aussi fréquentable que ce qu’il essaie de faire croire. Si l’UMP est un parti dangereux, le FN est encore bien pire. Quand bien même on souffre de la crise ou de l’insécurité, il est difficile de comprendre ce qui peut justifier le fait de soutenir ce parti abominable !
MODEM
Un bon petit parti de centre droite apparemment humaniste et se prétendant au dessus des clivages politique gauche/droite. Voici l’image du MoDem que François Bayrou tente de donner. Mais il ne faut pas être dupe. Une politique au-delà des clivages gauche/droite, cela n’existe pas. François Bayrou, en bon héritier des traditions de politique pragmatique, et notamment du Blairisme, tente de jouer sur l’image du politicien responsable, défenseur de la vérité, de la raison pure et logique. Mais on connaît bien la logique du Blairisme. Le parti travailliste de Tony Blair, pourtant issu de la gauche, et dont s’inspire également le PS, a été bien plus libéral que ses prédécesseurs. Sous prétexte d’une logique d’émancipation vis-à-vis des déterminismes de classe et communautaires, la politique de Blair a été une véritable entreprise de casse sociale et de restauration des vieux déterminismes de classes, avec toutes ses inégalités et ses injustices. Le programme économique du MoDem est bien un programme de droite, un programme néolibéral. Il s’agit d’une politique de gestion de crise et d’austérité.
Mais à la différence de Sarkozy et de sa politique cynique et décomplexée, François Bayrou représente la vieille droite conservatrice, la droite des valeurs, du retour à l’ordre moral. Cependant, la conception de la morale de la droite humaniste, qui est héritée du catholicisme, comprend de sérieuses limites. La morale catholique est une morale qui se projette dans l’universel, et nie les différences historiques, biographiques, sociales et culturelles. Elle s’impose à ceux qui ne partagent pas les conditions de vie favorables de ceux qui tentent de la promouvoir ou de l’imposer. Autrement dit, ceux qui s’enrichissent dans la société capitaliste vont imposer leurs règles de « bonne conduite » à ceux qui s’y appauvrissent. C’est une conception qui tente de justifier la misère, et de réprimer à la fois les manifestations de refus de ces conditions de vie intolérables, et les comportements « immoraux » de survie.
Enfin, une politique basée sur la croissance avant tout ne peut être écologique, quand bien même on prendrait en compte les efforts constatables dans le programme du MoDem. La problématique écologique, lorsqu’elle est vraiment prise au sérieux, ne se limite pas à une sorte de capitalisme vert, mais implique une réduction drastique des activités humaine et une réorientation de la production vers la durabilité maximale. Ainsi, le MoDem, en dépit de ses bonnes intentions, s’inscrit dans la logique des accompagnateurs du capitalisme transnational et de la dégénérescence globale.
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